Une page se tourne 

Après la mission à Kolkata, chez les Missionnaires de la Charité, nous sommes partis à Varanasi. Nous y sommes allés à 7, avec des volontaires français – un bon petit groupe qui nous a fait passer un super moment. 

Varanasi est une grande ville spirituelle indienne, les hindous croyant qu’en y mourant, le cycle des réincarnations cesserait. Ont alors lieu de grandes cérémonies de crémation, puis les cendres sont jetés dans le Gange… 


Le Gange est un fleuve sacré (et aussi un des plus pollués au monde!). Ainsi, quelques mètres plus bas, d’autres hindous y font leurs ablutions, lavent leur linge… Nous nous y sommes baignés nous aussi, malgré la couleur marron plus que douteuse! 


A Varanasi règne une atmosphère spéciale. Il y a les babas habillés en orange et vivant de l’aumône (ils passent leurs journées à méditer, en tailleurs, face au Gange). Il y a de gros singes bruyants et bagarreurs (Ombline s’est fait chiper un de ses t-shirt qui séchait, par l’un d’eux, fort téméraire). Et bien sûr, les vaches sacrées, errant dans les ruelles étroites. Nous avons vu des hindous se presser autour d’une vache qui se soulageait pour boire (oui mesdames et messieurs) et se mettre sur le visage cette urine sacrée. 


L’expérience phare de notre séjour à Varanasi fut notre virée sur la rive d’en face. Après les quelques mètres de sable, nous entrons dans une campagne verdoyante très agréable. Là, les habitants ne voient pas beaucoup de touristes. Et ça se sent! On a tout de suite été entourés de joueurs de cricket qui nous ont conviés à leur partie improvisée. Nous étions les stars! Même quand ils ont découvert qu’aucun de nous n’était capable de taper dans la balle… 


À 4, nous avons randonné jusqu’à un petit village ou une adorable famille nous a convié à rompre le jeûne du ramadan avec elle. C’était une famille de 6 filles! Très humbles (ils n’ont qu’une pièce, dans laquelle ils dorment à 8), nous avons été touchés par leur générosité. Alors que la Maman préparait le repas, Sultana apportait des assiettes aux voisins et amis. Nous étions aux anges, ravis de pouvoir discuter avec eux, les voir cuisiner (et apprendre un peu!), Maylis jouant de youkoulele pour la plus grande joie de tous. 


Un voisin nous a accueilli pour dormir chez lui, ayant une maison plus spacieuse. Ces indiens sont décidément très hospitaliers. Nous discutons, rions beaucoup, montrons des photos de nos familles… nous sommes l’attraction! 

Alors qu’Ombline s’éclipse un instant, elle est interpellée par la femme de celui qui nous accueille. « Psssst! Come! » Ombline, Astrid et Maylis montent alors la retrouver, et découvrent Orangina (elle s’appelle bien ainsi!) gloussant avec son amie, saris à la main. Elles ont pris leur rôle très au sérieux, nous habillant (mettre un sari est extrêmement complexe!!!), maquillant, coiffant… la totale! Le tout dans une joie très contagieuse. Nous sommes ressorties comme de vraies indiennes! 


Nous avons été marqués par la gentillesse et disponibilité de ces gens qui nous ont accueillis. Toujours souriants et avenants, ils n’ont pas hésité une seconde avant de nous proposer un repas ou un toit. Nous nous sommes quittés comme si nous nous étions toujours connus, adieux déchirants! Nous avons tellement rigolé ensemble qu’ils ne voulaient plus nous laisser partir! 


Après ces folles péripéties, nous nous sommes séparés du groupe; Arthur et Albane & Philippine d’abord puis Maylis et Astrid (a notre plus grand désespoir, on s’attache!). 


Quant à nous, nous sommes retournés à Calcutta (une bonne nuit de train) pour nous rendre au Dhyan Ashram. C’est à 2h de car de Calcutta, entre ville et campagne: un petit havre de paix. Des jésuites y ont ouvert un centre de retraites, pour la « formation humaine et spirituelle » comme ils disent. Nous y avons passé 10 jours à méditer, en silence, et réfléchir au voyage, au retour, a nos fiançailles et également à l’écologie intégrale. En effet Père Jacob nous enseignait sur ce thème. Nous avons été chouchoutés: un père francophone, une nature luxuriante, verdoyante, généreuse, une jolie petite chambre chacun, lumineuse, avec bureau pour travailler… Le cadre était idéal et on en a bien profité. 


Nous sommes arrivés à Toulouse, chez la Tante d’Ombline qui nous a bien chouchoutés. 


Elle avait une sacrée surprise pour nous… une guirlande de petites cartes et lettres de nos proches! Merci, quelle joie, on a été super touchés. Vous nous manquez! 


Et maintenant, cap sur Compostelle! Une page se tourne, car c’est la fin de nos aventures exotiques au bout du monde. Nous retournons en Europe, chausser nos godillots et marcher! 

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