Au cours du mois de Novembre, nous avons rencontré Nico et Océane au CVD (Club de Voile de Dakar).
Nico et Océane sont deux jeunes trentenaires en voyage de noces original: 1 an pour faire le tour de l’Atlantique en voilier, a bord de leur Océanis 411, Life. Ils ont accepté de nous prendre en tant qu’équipiers pour la navigation de Dakar au Cap Vert!
Nous avons été vraiment chanceux de les rencontrer. Nico était moniteur aux Glénans et ils étaient tous deux heureux de nous enseigner la voile! C’était notre première navigation hauturière à tous les deux. Nous avons pu découvrir les délices de la voile…
Nous avons fait une première navigation (« nav », pour les plus calés) de 3 jours et 3 nuits pour rejoindre Bõa Vista, l’île la plus au Sud de l’archipel du Cap Vert. C’était magnifique, la mer est belle, et nous avons savouré les levers de soleil et le ciel étoilé. Nous avons vu des dauphins à plusieurs reprises, des poissons volants, des planctons qui brillent dans le noir (oui oui) et même une baleine !!!
Nous avons découvert le quotidien sur un bateau; notamment les quarts de nuit. Il faut rester vigilant aux lumières potentielles qui annonceraient un bateau au loin, et éviter la collision, il faut aussi vérifier que le vent ne change pas d’allure (d’angle par rapport au bateau), que le vent ne monte pas trop fort… La veille humaine est indispensable. À ces moments là, dans le noir, avec le bruit des vagues, on se sent vraiment dans une coquille de noix perdue sur un immense océan!
Le passage aux petits coins est aussi une aventure en soi… il faut descendre dans le bateau, en s’agrippant bien à la rampe. Arriver jusqu’à la poignée des toilettes sans être projeté à l’opposé, puis se glisser dans la petite pièce d’eau. Fermer la porte sans se la prendre dans la tête et garder son équilibre pendant toute l’opération. Les vannes doivent être ouvertes, il faut ensuite pomper avec de l’eau de mer, fermer les vannes et ressortir de là sans tomber, à nouveau. Une épopée!
Nous avons aussi découvert la cuisine à bord d’un voilier. C’est sportif! La cuisine de Life était super bien équipée; réfrigérateur, glacière, cuisinière montée sur un balancier pour que les plats restent droits sans se renverser de partout à la moindre vague.
On s’est découvert une passion pour mijoter de bons petits plats! Lasagnes, gratin dauphinois, tomates farcies, banana bread… tout est possible! Il faut être patient et bien accroché, les légumes gigotent de partout au moment de les attraper pour les éplucher, nous sommes parfois propulsés loin de notre casserole par une vague vigoureuse alors que nous voulions simplement remuer un peu son contenu… C’est sport!
Nico et Océane nous ont patiemment appris le vocabulaire marin. On ne dit pas corde !!! Marin d’eau douce! Toutes les « cordes » sont des bouts. Un voilier avance à 5 noeuds en moyenne (un peu moins de 10 km/h) en continu (de jour comme de nuit). Tout ça grâce à la seule force du vent… Simon était en état d’émerveillement constant.
La vie à bord est lente. Nous avons eu beaucoup de temps pour discuter avec Nico et Océane, faire des jeux ensemble (nous avons découvert le Toc!), bouquiner…
A Bõa Vista, nous avons pu nous baigner au mouillage et nous promener sur la plage magnifique et propre (ça change de Dakar…). Nous avons fait une rencontre improbable: Amodou, sénégalais de Déni Biran Ndao (le village dans lequel nous étions au Senegal, pour ceux qui n’auraient pas suivi) qui vend ses œuvres d’art au Cap Vert. Incroyable!
Nous avons pu mettre en pratique nos quelques balbutiements de portugais. Ce n’est pas simple…
Nous avons aussi eu la chance de rencontrer Erwin et Larissa, partis pour un tour du monde de plusieurs années à bord de leur Voilier Jaune, Larwin. Erwin, entrepreneur belge a laissé derrière lui sa carrière très stressante pour vivre sa passion aux côtés de Larissa qui l’a suivi dans ce rêve un peu fou… Ils accueillent de nombreux équipiers à bord, c’est un couple dynamique et chaleureux: avis aux amateurs!
Nous faisons des rencontres si inspirantes au cours de ce voyage…
Après cette escale à Bõa Vista, nous avons de nouveau levé l’ancre pour rejoindre Mindelo. Nous avons navigué pendant 1 jour et demi, avec une mer un peu plus agitée. Nous avons barré (conduit) pour nous entraîner à nous passer du pilote automatique. On a à nouveau pu profiter de la lenteur, de l’apaisement qu’offre le voyage en bateau. Ombline gardera un très beau souvenir de son dernier quart, au petit matin, alors que le jour s’éclaircissait, laissant apparaître doucement l’île de São Vincente…
Arrivés à Mindelo, nous nous sommes rendus au poste d’immigration pour signaler notre arrivée et avoir un joli tampon sur notre passeport. Nous nous sommes ensuite mis en quête d’un voilier qui nous ferait naviguer sur l’Atlantique…
Nous n’avons pas eu à attendre longtemps! Un équipage cherchait justement des équipiers; nous embarquons vendredi avec Jean-Claude et Gérard. Quelle aventure !!! Nous arriverons en Martinique environ 15 jours plus tard, d’où nous rejoindrons le Brésil. Nous avons déjà hâte de reprendre le large…
À Mindelo, nous avons eu la surprise de retrouver un équipage de norvégiens que nous avions rencontré au CVD. Nous avons pu nous raconter nos nav respectives! Ils ont vu une grosse baleine de 10 mètres qui dormait tranquillement en pleine mer, à la surface…
Nous sommes impressionnés par la solidarité et gentillesse des voileux entre eux. C’est tout un petit monde!
Allez, place aux préparatifs pour la grande traversée! Larguez les amarres !!!
olalala! Vous vendez du rêve les amis! Merci de nous faire partager ces beaux moments!
Merci Clementi! On t’embrasse!